jeudi 10 mars 2011

Bulletin n°8 - Stade de l'Abbé Tréhin

Dans sa lettre d’information n° 13 « En quelques mots », le Maire nous présente le projet d’urbanisation du Stade de l’Abbé Tréhin et le choix du promoteur.

77 logements sont prévus sur le site. Il y a du social et il y a du profit. Il ne s’agit pas de 77 logements sociaux.

Voici la répartition :

- 24 logements dits « sociaux » seront attribués, en location, à des familles en attente de logement social.

- 12 maisons sont destinées à la vente dans le cadre de l’accession sociale à la propriété.

- 41 maisons seront vendues en accession libre.

Sous le couvert du « social », ces chiffres nous permettent de constater qu’il s’agit, en réalité, d’une vaste opération financière, pour le bailleur social qui met en vente à titre privatif 41 maisons et la Mairie qui récupère le prix de la vente du terrain de sports soit 550.000 euros.

Le « social » représente seulement 24 logements en location et 12 maisons en vente.

En fin de compte, La Mairie prend la responsabilité de détruire un terrain de sports, homologué, éclairé, en état de fonctionnement, pour l’aménagement de 36 logements sociaux seulement.

Les 24 logements destinés à la location seront rassemblés dans une « barre », pour gagner de la place. Il s’agit d’optimiser la parcelle pour pouvoir construire 41 maisons qui seront mises en vente en accession libre. L’opération doit rapporter de l’argent.

Est-ce un argument pour détruire un terrain de sports et pénaliser les jeunes ? Non il y a d’autres alternatives sur les terrains municipaux.

Les engagements de la Mairie de transférer le stade de l’Abbé Tréhin sur la parcelle municipale qui jouxte le stade Emmanuel Le Visage ne sont pas respectés.

Nous demandons que le projet de construction des 36 logements sociaux (24 en location, 12 en vente aidée) soit réalisé sur cette parcelle qui devient disponible et qui appartient à la commune. Cet ensemble « social » peut se faire suivant le modèle de la Résidence des Caméllias, ensemble d’une vingtaine de maisons, qui jouxte le cimetière. Cette résidence offre un cadre de vie très agréable aux bénéficiaires de logements sociaux.

Le projet d’urbanisation du stade de l’Abbé Tréhin constitue la première tranche du plan d’urbanisation. La deuxième tranche comprendra nécessairement des expropriations des terrains qui se situent derrière l’ancien garage SIMON. Le Presbytère et l’Ecole St Michel suscitent déjà la convoitise des investisseurs….. Des passages sont prévus le long des jardins du presbytère… L’église doit aussi faire rêver…. Pourquoi se gêner ?

Le social sert d’alibi pour justifier la mainmise de la Mairie sur le foncier.

De quel droit Cap l’Orient, d’après une étude que nous pouvons contester, se permet de donner des directives de construction -que la Mairie suit sans complexe- alors que les terrains concernés relèvent du domaine privé. Il s’agit d’une spoliation organisée alors qu’il y a d’autres possibilités.

Pour faire venir de nouvelles familles, il est préférable de donner la possibilité aux propriétaires de terrains enclavés (ce que la Mairie appelle les fonds de jardins) (Talhouët, Zone du cinéma La Rade à la route de Port Louis) de vendre ces terrains. Pour cela il faut les viabiliser.

Par ailleurs, une telle concentration de logements (77) sur le Stade de l’Abbé Tréhin , au-delà du raisonnable, ne peut créer que des encombrements sur les voies d’accès déjà surchargées.

Le centre ville devient moins attractif commercialement car il est de plus en plus difficile de circuler à Locmiquélic et de stationner. Une densification excessive conjuguée avec la diminution des places de parkings ne fait qu’accentuer ce phénomène. Pour beaucoup, l’usage de la voiture est indispensable et les déplacements à vélo ou à pied restent du luxe. Les routes ne peuvent pas être élargies. La rue de la Mairie devient dangereuse pour les piétons.

La densification du centre doit tenir compte du réseau routier intra muros. Des solutions alternatives existent cependant.

Nous avons une élue chargée des transports maritimes auprès de Cap l’Orient. Que propose t-elle pour que notre « flotte » soit plus performante, plus opérationnelle ? Proportionnellement parlant pourquoi ne pas avoir autant de bateau en état de marche que de bus ? Est-ce une aberration pour une cité qui vit au gré des marées de miser un peu plus sur les transports maritimes que routiers ? Ce serait un moyen efficace, en optimisant les transports dans la rade de Lorient, de désengorger le centre ville qui n’en peut plus de voir circuler les bus avec un seul passager, le chauffeur.

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La nouvelle est tombée, les travaux du centre LECLERC vont se poursuivre.

Lors du dernier conseil municipal, M. METAIRIE -invité surprise chargé de nous vanter les mérites de Cap l’Orient pour la gestion de l’eau- au détour d’une petite phrase nous a laissé entendre, non sans triomphalisme, que le Centre LECLERC ne se ferait pas. Le Tribunal en a décidé autrement.

Il faut retenir de cet épisode la mise en évidence du cruel besoin d’emplois sur la rive gauche. Des centaines de candidatures ont été enregistrées.

Il est urgent de prendre en considération ce problème d’emplois, qui concerne essentiellement les femmes, et d’y apporter des solutions.

Que propose la Mairie ?

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Les « campeurs permanents » ont obtenu un délai jusqu’à la fin de l’été 2011, d’après la presse locale, pour changer de lieu de résidence. Une adresse permanente au camping fragilise les « campeurs » qui n’ont plus accès aux documents administratifs, faute d’adresse en dehors du camping.

On peut noter avec quel mépris la municipalité a traité ce sujet. Lors du conseil municipal, le maire a confirmé sa décision en précisant bien que celle-ci n’appelait aucun débat. Depuis près de10 ans ce camping ouvre 12 mois de l’année en dépit des problèmes de sécurité et de salubrité que cela a toujours posés et tout d’un coup, tout le monde dehors, et pas de discussions !

Que cache vraiment ce revirement de la situation ?

Le maire prétend que ce camping permettait à des gens en situation de précarité de rebondir ! On se demande bien comment !

Cette solution est tout simplement indigne de notre société.

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Au sujet de la mainmise de Cap L’Orient sur le domaine de l’eau, il est nécessaire de mettre dans le package « Eau potable, assainissement », les eaux pluviales, car le traitement de celles-ci va coûter cher aux communes. Une consultation des administrés sur le bien fondé de ce transfert serait appréciée.

Si comme nous, vous voulez que Locmiquélic garde son identité, accentue son indépendance vis-à-vis de Cap l’Orient, si vous souhaitez défendre le patrimoine privé et celui de la commune , si vous pensez que les bénéficiaires de logements sociaux méritent les mêmes égards que tout à chacun, rejoignez nous.