dimanche 28 juillet 2013

IL ETAIT UN PETIT NAVIRE : AR VAG TREDAN

A partir des articles de la presse locale et des comptes-rendus des réunions communautaires organisées de Cap l’Orient, nous avons voulu retracer, le plus fidèlement possible, la chronologie de la carrière de la jeune vedette électrique qui doit assurer le transport  des passagers entre Pen Mané et Lorient. L’aspect technique n’a pas été a été souligné, volontairement.


Télégramme du 30 octobre 2008

Plusieurs élus ont profité d’un voyage d’études en Suisse pour s’intéresser à un navire à propulsion électrique et Mme Le Magueresse, Vice-Présidente de Cap L’Orient, chargée des transports collectifs maritimes urbains de préciser : « ce navire doit avoir une propulsion propre, électrique ou hybride.

Est-ce tenable sur la rade ? On s’interroge. Mais on sait déjà qu’un bateau  classique coûte environ 2 millions d’euros alors que le type de navire que nous  avons vu qui navigue à la vitesse de 8 nœuds, ne coûte que 800.000 euros ».


A Riantec le 22 décembre 2008

Réunion communautaire de Cap l’Orient qui adopte une délibération (66 voix pour et 10 abstentions) approuvant le lancement d’une étude pour la construction d’un nouveau navire, à passagers.
Mme Nathalie Le Magueresse, absente excusée, a donné pouvoir à M. André Le Roux.

La durée globale d’étude et de travaux préalables à la livraison est estimée à 2 ans.

A Port Louis, le 11 décembre 2009, un an plus tard, le Conseil communautaire, à l’unanimité, adopte la délibération approuvant la construction d’un navire à passagers. Le coût global de l’opération peut être évalué à 2 millions d’euros hors taxes.

Mme Le Magueresse arrive au Conseil Communauaire au cours de la 5ème question. Départ de Mme Le Magueresse au cours de l’examen de la 15ème question. Elle donne pouvoir à M. André Le Roux.


Pas tout à fait, un an plus tard, le 24 septembre 2010 à Cléguer, le Conseil communautaire, en l’absence de Mme Le Magueresse, excusée, ayant donné pouvoir à M. Le Roux, adopte à l’unanimité la délibération qui approuve :

-               le projet d’un nouveau navire et de l’équipement de 4 pontons de systèmes spécifiques d’alimentation en énergie.

-               Le coût d’objectif de 3 millions d’euros HT

Pour les aménagements à terre :

Lorient, Quai des Indes : réaménagement du ponton et équipement de   fourniture énergétique

Locmiquélic-Pen Mané et Port-Louis-La Pointe : équipement de fourniture énergétique

Lorient-Port de Pêche : équipement de fourniture énergétique et aménagement de la liaison intermodale bus-bateau.

        
Ouest-France du 17 octobre 2011

  « Le bateau électrique sera propre et recyclable »
M. Métairie, Président de Cap L’Orient, à l’occasion de la découpe de la première tôle résume « « il nous paraissait capital de montrer l’exemple dans ce domaine. Et quand il a fallu songer à remplacer le « Sainte Catherine », nous nous sommes dit que le futur navire devait être une vitrine tant pour les entreprises que pour notre rade ».

L’agglo investit 3,4 millions d’euros dans ce  prototype.


Ouest-France du 18 septembre 2012

« Le transrade électrique mis à flot à Lanester ».

Commandé par Lorient Agglomération au chantier STX, le transrade Ar Vag Tredan (le bateau électrique) doit après une période de tests, entrer en service à la fin du mois d’octobre 2012.

Télégramme du 9 novembre 2012

«Transrade ; Le bateau électrique…. En rade »

Un « léger » retard à l’allumage ! Le nouveau bateau électrique commandé par Lorient Agglomération pour assurer le trafic transrade est en cale sèche. Une pièce défectueuse retarde sa mise en service, promise fin octobre.

Télégramme du  21 mars 2013

« Le transrade se fait désirer »
« Pas de mise en service avant l’été »
Depuis l’échec des essais en mer à l’automne 2012, le bateau électrique commandé par Lorient Agglomération est toujours en hivernage forcé au chantier naval STX.
Sa mise à l’eau est promise pour l’été prochain. En théorie.


Ouest-France du 27 juin 2013

« Le bateau électrique pour la rade de Lorient naviguera cet été ».

Depuis quelques jours, les essais en mer ont redémarré.

Des traversées ponctuelles en  août.
Cet été il pourra assurer des traversées expérimentales entre Lorient et Locmiquélic.
Les usagers seront invités à monter à bord la deuxième quinzaine d’août et à le tester avant une mise en service officielle en septembre 2013.


Sur le plan financier :

La fourniture d’un navire à passagers à zéro émission ou émission minimale pour le réseau de transport collectif a fait l’objet d’un marché en date du 27 juin 2011 avec STX France pour un montant de 3.231.500 euros Hors Taxes.

L’alimentation complémentaire des équipements de raccordement électrique du navire à passagers –commune de Locmiquélic- a fait l’objet d’un marché en date du 3 octobre 2012 avec Spie Ouest Centre pour un montant de 23.560,50 euros Hors Taxes.

La fourniture d’un poste électrique Haute tension –Basse tension et d’une liaison souterraine d’alimentation du bateau à faible émission de CO2 à Locmiquélic a fait l’objet d’un marché en date du 13 mars 2012 pour un montant de 154.964,50 euros hors taxes.

décembre 2012
 Cap L’Orient précisait : « par rapport aux autres solutions proposées lors de la consultation, l’investissement en faveur du tout électrique constitue un effort financier (coût 3.456.500 euros hors taxes)

A titre de comparaison, il faut compter :

 1.500.000 euros pour un navire diesel,

2.300 000 euros  pour un hybride diesel-électrique.

Ce surcoût initial sera progressivement compensé par les économies d’exploitation évaluées à 1 million d’euros sur 30 ans. »

Trente ans c’est l’avenir et …. l’avenir nous le dira !


800.000 euros ?….. on peut rêver.

dimanche 7 juillet 2013

Le camping prend l’eau

A l’issue des élections, lors d’un conseil municipal  le maire est installé ou reconfirmé dans ses fonctions. des pouvoirs et des délégations de signatures lui sont conférés. 
Le 27 mars 2008 c’est exactement ce qui s’est passé, mais pas spécialement pour le camping comme on voudrait le laisser croire. On donne au Maire le pouvoir d’agir en lieu et place des habitants qui lui ont accordé leur confiance. Cela ne veut pas dire qu’il peut faire n’importe quoi…
Le pouvoir d’information et de concertation reste un choix de gouvernance et visiblement  Le Maire n’est pas  sensible  à cette méthode.

Le 9 avril 2013, lors d’un conseil municipal, il a été décidé que le camping ne serait pas ouvert cet été et que la municipalité réfléchissait  quant à l’avenir de ce camping. Les raisons  avancées étaient le déficit 22.417,83  euros pour l’exercice 2012, les risques d’inondation et le coût de réhabilitation du camping que la commune ne veut pas assumer.

Toute cette gesticulation municipale, en l’absence du Maire,  autour du problème du camping qui va être « cédé » à la SAGEMOR  prête à rire. Dès le 9 avril, la  décision était prise de faire un partenariat avec la SAGEMOR.

Il ne faut pas oublier que la restauration du site de Ste Catherine a supprimé au moins 50 places de parking.

Et si ceci compensait cela ? 

Toutes les occasions sont bonnes pour se faire connaître et notre deuxième adjointe, flanquée de ses colistiers, a tout compris. Bien évidemment au nom de la Municipalité, elle est venue rassurer les riverains sur le projet avec des arguments qui ne correspondent pas exactement à la réalité. Connaît-elle réellement ce dossier ?

Ce mini-conseil en plein air est suivi d’effet puisqu’une pétition circule dès le lendemain  au sujet du camping. Visiblement elle n’a pas rassuré.

Dans le Ouest France du jour notre adjoint chargé des finances  veut quitter le bateau aux prochaines échéances, la tête haute et revendique déjà une gestion saine. Certes, mais  faire des crédits pour les bonnes causes n’est pas malsain. De gros moyens ont été engagés pour les travaux de réhabilitation de Ste Catherine et du Stade Emmanuel le Visage. Le déficit du camping est une misère à côté de ces dépenses qui  donnent une belle vitrine à Locmiquélic.

Conclusion :

Le Maire ne peut pas ignorer le mécontentement des riverains.

Il est vrai qu’il est paradoxal de lire que le camping est déficitaire et que l’on prête gratuitement le terrain à la SAGEMOR. Mais pour une fois la commune est prudente   car elle a appris depuis l’affaire du stade de l’Abbé Tréhin que les terrains communaux publics en dépit des signatures que possède le Maire, ne se gèrent pas sans procédure administrative.

Pourquoi ne pas  louer  le camping à un privé aux fins d’exploitation après l’avoir réhabilité avec l’aide d’un  petit crédit ?

Il faut   trouver une solution pour compenser les places de parking perdues  à Ste Catherine afin de faciliter le bon fonctionnement du Port de plaisance.

La station d’épuration qui ne sert plus à rien, quand sera-t-elle détruite et mise à la disposition du port pour recevoir les bateaux ?

De la concertation jaillit la lumière. La municipalité n’a pas raison de se priver des concertations. Elle décide de tout  et les problèmes surgissent les uns après les autres qu’il s’agisse de l’implantation de l’antenne, de la vente du stade Abbé Tréhin, du camping…..

La commune vend tout ce qui donnait une valeur ajoutée à une commune : un terrain de sport en plein centre, une partie des bâtiments d’une école communale,  des terrains communaux en bord de mer, et à présent le camping. Tout ce qui demanderait de l’investissement est systématiquement rayé de la carte.

Que reste-t-il à vendre ?